L’Ilet Brumant (ou Ilet Cochons) – Petit Cul de Sac Marin
Pourquoi L’îlet Brumant est-il aussi nommé l' »Îlet à cochons » ou « à cossons » ?
Histoire du plus grand des îlets du Petit-Cul-de-sac Marin (26 ha).
Depuis le 18e siècle, l’îlet veille sur la ville de Pointe-à-Pitre. Les vestiges amérindiens côtoient une batterie militaire, et un lazaret (1810) dans lequel sont isolés les malades, voyageurs venus d’ailleurs et marins. On y trouve aussi de très nombreux fours à chaux, car l’ilet regorge de cette matière très prisée, notamment dans la construction. La culture vivrière se développe : bananes, cocos, pêche, mais aussi élevage de « rats d’inde » (cochons d’inde consommés pour leur chair – ou mangoustes). (C’est sans doute de là que vient le nom « îlet à cochons (cosson en créole) » !)
Au 19è siècle, c’est un lieu de villégiature : il y a une case à bains sur pilotis, et des canotiers transportent celles et ceux qui veulent profiter de l’îlet. En 1877, l’îlet est racheté par l’arrière-grand-père de Simone Schwarz-Bart, Émilien Brumant. Mais en 1928, l’ouragan Okeechobee ravage l’île : elle disparaît sous les flots pour vite réapparaître, vide et rasée.
Plus de cinquante ans plus tard, dans les années 1980, et jusqu’au début des années 2000, Simone Schwarz-Bart y tient un restaurant, « Au Bout du Monde », qui met à l’honneur la cuisine créole avec de grands buffets. L’îlet revit alors, rit et chante sur des rythmes de musique créole, la biguine et le tambour ka.
Sources :
- Tristan Yvon, « Les îlets du Petit-Cul-de-Sac Marin et du Grand-Cul-de-Sac Marin à la Guadeloupe, attrait économique et occupations coloniales aux XVIIIe et XIXe siècles », Bulletin de la Société d’Histoire de la Guadeloupe, 2016.
- David Grégoire & Maryse Rinaldo, Des îlets…à la Place de la Victoire, 2023.
- Archives départementales de la Guadeloupe Collection de cartes postales – Le Lazaret de l’îlet-à-Cosson. Pointe-à-Pitre Phos début XXe siècle (archives privées) – Îlet Brument. Boisel début XXe siècle – Ilet Brument (Maison principale). Boisel début XXe siècle Guadeloupe
- Jean Leonard via Survol de France